L’éthique et la déontologie dans la pratique de l’hypnose

Depuis quelques années, des associations, l’ordre des médecins ou des journalistes dénoncent des dérives dans les pratiques de soin non conventionnelles (PSNC), pratiques qui connaissent une forte croissance en France, et plus généralement dans le monde.

La dénonciation de certaines pratiques sectaires par de rares praticiens a par exemple conduit la plateforme Doctolib en 2022, à n’accepter sur son site que des professionnels de santé, en possession d’un numéro ADELI. L’ensemble des autres thérapeutes a dû quitter la plateforme en avril 2023.

Dans un rapport très récent publié le 27 juin 2023, l’ordre des médecins dénonce un manque de surveillance dans ces pratiques, et alerte sur de possibles « dérives thérapeutiques« . L’ordre des médecins préconise de faire le tri entre des pratiques dangereuses pour la santé des patients et celles qui peuvent présenter un intérêt dans l’accompagnement du malade et les restreindre au seul domaine du bien-être.

L’hypnothérapie est une thérapie de bien-être, qui fait partie des pratiques de soins non conventionnelles.

A l’heure où ces pratiques sont largement discutées, il me paraissait important de donner au lecteur de ce blog des éléments d’information, d’éthique et de déontologie concernant la pratique de l’hypnose.

  1. L’hypnose Ericksonienne, c’est avant tout une pratique de bien-être

Comme la plupart des hypnothérapeutes qui exercent en libéral, je ne suis pas une professionnelle de santé comme cela est très clairement indiqué sur mon site internet.

Ma pratique vise avant toute chose à vous aider à retrouver un mieux-être en fonction de vos objectifs et de trouver un chemin de vie, le plus serein et le plus épanoui possible.

Comme j’ai pu largement le développer par ailleurs, l’hypnose Ericksonienne est particulièrement indiquée dans la gestion du stress, les troubles du sommeil, la confiance et l’estime de soi, les cauchemars, la timidité chez l’enfant, les phobies, l’arrêt du tabac, le syndrome du côlon irritable, …et bien d’autres choses encore, en bref tous ces maux qui peuvent vous empoisonner la vie, vous empêcher d’être sereins au quotidien et d’avancer vers le mieux-être.

Sans jamais me substituer à un médecin, ou à un psychologue, je travaille en bonne intelligence avec des professionnels de santé, dans le seul but d’accélérer le retour aux mieux-être d’un patient ou de l’accompagner dans ses traitements.

Je reçois par exemple en consultation dans mes cabinets à Paris des adolescents ou de jeunes adultes qui font face à un trouble du comportement alimentaire (TCA), adressés par un psychologue et/ou un médecin, des enfants qui souffrent de timidité excessive et qui m’ont été adressés par un professionnel de santé, des personnes en proie à des addictions lourdes qui consultent un hypnothérapeute en parallèle de leur suivi médical…

Il m’est également arrivé d’accompagner des personnes en chimiothérapie, afin de les aider à mieux vivre les traitements, et d’en limiter les effets secondaires.

En effet, de plus en plus de médecins prennent désormais en compte le bien-être mental dans le suivi de leurs patients et considèrent qu’il est absolument essentiel. De nombreuses études montrent en effet comment un bon mental favoriserait une meilleure réponse à toute une série de traitements, notamment dans le cas de maladies graves comme le cancer.

En coordination avec un professionnel de santé, l’objectif unique est d’accompagner la guérison du patient, en lui permettant de se sentir plus apaisé et d’être acteur de son mieux-être.

D’ailleurs, comme le montre une enquête réalisée auprès de 100 médecins généralistes, publiée sur le site de Médoucine en mars 2023, les médecins sont dans leur grande majorité favorables aux pratiques complémentaires et notamment à l’hypnose, puisque 92% d’entre eux recommandent ces pratiques complémentaires, notamment sur la gestion du stress, et les troubles du sommeil. Parmi les pratiques les plus recommandées, 64% des médecins généralistes recommandent l’hypnose.

  • Que dit le ministère de la Santé sur l’hypnose ?

Le ministère des solidarités et de la santé a publié en 2016 sur son site une fiche relative à l’hypnose et présenté les deux indications qui réunissent à ce jour suffisamment de données pour conclure à un intérêt thérapeutique probable de l’hypnose : la sédation/analgésie pendant l’acte chirurgical et le syndrome du côlon irritable (SCI).

Le ministère de la Santé stipule par ailleurs que l’étude des données de la littérature n’a pas rapporté d’effets indésirables graves attribuables à l’hypnose.

  • Une éthique exigeante lors des formations à l’hypnose, et une adhésion au Syndicat Unitaire des Professionnels de l’Hypnose (SUP-H)

J’ai suivi toutes mes formations (plus de 400 heures) au sein de l’école PSYNAPSE Paris certifiée Qualiopi, école qui est également membre de la WHO (World Hypnosis Organization). La WHO est une association réputée pour avoir des formations d’excellent niveau, avec un code d’éthique particulièrement exigeant, que tous les membres s’engagent à respecter.

Dans le cadre de ce blog, je citerai l’article 24 du Code d’éthique de la WHO (traduit en français) :

« Les membres sont conscients des limites de leurs propres capacités et n’offrent aucun service qui dépasse leurs compétences professionnelles. »

Par ailleurs, je fais partie du Syndicat Unitaire des Professionnels de l’Hypnose, le SUP-H, et suis soumise à la charte de déontologie que vous pouvez télécharger en cliquant ici, et dont je citerai l’article 1.3 :

Une limite claire avec l’exercice de la médecine : Les hypnothérapeutes, hypnologues, hypno praticiens, et plus généralement les professionnels de l’hypnose et des thérapies brèves ne font pas partie du corps médical. Il leur est interdit par l’article Article L4161-1 du code de santé publique : « de prendre part à l’établissement d’un diagnostic ou au traitement de maladies, congénitales ou acquises, réelles ou supposées, par actes personnels, consultations verbales ou écrites ou par tous autres procédés quels qu’ils soient ». Il leur est également interdit de réaliser des prescriptions ou d’intervenir dans des prescriptions réalisées par un médecin. L’hypnothérapeute, hypnologue ou hypno praticien s’engagent à indiquer clairement à leurs clients qu’ils ne font pas partie du corps médical. … ».

Je continue à me former régulièrement, dans le seul but d’apporter à mes clients le meilleur accompagnement possible.

Dans ce métier passionnant, il est essentiel de reconnaître ses limites de compétences, et de savoir orienter la personne vers un professionnel de santé lorsqu’il s’agit de troubles qui nécessitent impérativement un suivi médical ou psychologique.

Je ne demanderai jamais à une personne d’arrêter un traitement médical, et je l’orienterai toujours vers un professionnel de santé si la problématique qu’il m’expose est du ressort d’un médecin ou d’un psychologue.

Soyez toujours vigilants si vous avez à faire à un interlocuteur qui dénigre les traitements proposés par votre médecin, ou votre équipe médicale ou qui vous recommande de les arrêter en vous proposant une solution miracle.

Encore une fois, à chacun son métier et son domaine de compétences, la médecine est là pour vous soigner et l’hypnothérapie est une merveilleuse technique pour avancer vers le mieux-être, et peut accompagner avec succès un suivi médical ou psychologique.

En tant qu’hypnothérapeute installée à Paris, je vous reçois dans l’un de mes cabinets, à Paris 16ème boulevard Murat ou Paris 3ème Rue Rambuteau.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, ou pour prendre rendez-vous.

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