La médecine et l’hypnose font-elles bon ménage ?

Les médecins généralistes sont dans leur grande majorité favorables aux pratiques complémentaires et notamment à l’hypnose

Une enquête très intéressante a été réalisée en mars 2023 auprès de 100 médecins généralistes par le Cabinet Qunintessens suite à une commande de Médoucine.

Nous vous présentons ci-après les principales conclusions de cette enquête.

  • 92% des médecins généralistes interrogés ont déjà recommandé des pratiques complémentaires à leurs patients ;
  • Les principaux motifs de recommandation sont les besoins en soutien psychologique, la gestion du stress, l’amélioration de la qualité de vie, l’atténuation des douleurs physiques ou encore l’amélioration de la qualité de son sommeil.
  • Parmi les pratiques les plus recommandées, 64% des médecins généralistes recommandent l’hypnose ;
  • Plus de 8 médecins sur 10 estiment que les pratiques complémentaires sont des compléments à la médecine (83%), des approches intéressantes pour prendre soin de soi (82%), un bon moyen de devenir acteur de sa santé (80%) et se sentent ainsi prêts à recommander ces pratiques (82%) ;
  • Plus de 7 médecins sur 10 pensent que les pratiques complémentaires devraient être mieux intégrées aux parcours de soin.
  • 6 médecins sur 10 estiment que les pratiques complémentaires devraient être remboursées par la sécurité sociale. Les psychothérapies en tête (55% pensent qu’elles devraient être remboursées), mais également l’hypnose et l’ostéopathie (37%), l’acupuncture (33%) ou encore les thérapies brèves (30%).

Le lien pour accéder à l’enquête complète est accessible ci-dessous.

https://www.medoucine.com/blog/les-medecins-generalistes-de-plus-en-plus-favorables-aux-pratiques-complementaires-observatoire-des-medecines-douces/

Il est très intéressant de constater que la santé intégrative, qui consiste en une combinaison de traitements conventionnels et de pratiques complémentaires, soit plébiscitée par une majorité de médecins généralistes.

Existe-t-il des études scientifiques sur les bienfaits de l’hypnose Ericksonienne ?

Cet article a pour objectifs de présenter quelques études ou conclusions scientifiques sur les bienfaits de l’hypnose Ericksonienne sur un certain nombre de pathologies, en complément d’un suivi médical.

Le traitement de la douleur par l’hypnose thérapeutique

Une fiche relative à l’hypnose est disponible sur le site du ministère de la Santé. Cette fiche reprend les conclusions d’un rapport de l’INSERM de 2015 qui affirme que « l’utilisation de l’hypnose au cours ou avant une anesthésie, lors de certaines interventions chirurgicales ou médicales, permet de diminuer la consommation de sédatifs ».

Dans le traitement de la douleur, la pratique de l’hypnose Ericksonienne dans les hôpitaux n’est plus anecdotique. De plus en plus utilisée par des chirurgiens ou des dentistes, l’hypnose peut aider à gérer la douleur, l’anxiété et les phobies lors d’une opération. Elle peut aider aussi à réduire l’ampleur ou la durée d’une intervention.

De nombreux dentistes utilisent l’hypnose en lieu et place d’une anesthésie, avec la même efficacité.

L’Hypnose thérapeutique n’est pas réservée aux actes de dentisterie, mais elle est également pratiquée en soins palliatifs, dans certains centres antidouleur, et en neurochirurgie, car c’est une approche empathique privilégiant l’humanité de la relation médicale qui soulage le patient et apporte un véritable confort pendant les soins. 

Le syndrome du côlon irritable (SCI)

Le même rapport de l’INSERM de 2015 affirme également que l’hypnose a un intérêt thérapeutique dans le syndrome du côlon irritable en diminuant les douleurs abdominales et les symptômes digestifs.

Plusieurs études cliniques ont par ailleurs démontré une efficacité de 75% environ de l’hypnose pour traiter le SCI, avec des résultats probants sur le bien-être général, la qualité de vie, les douleurs abdominales, la constipation, la diarrhée et les ballonnements.

Ces bénéfices persistent à moyen terme (2 ans et plus) et à plus long terme (5 ans), la pratique de l’hypnose contribuant en plus à diminuer la consommation de médicaments.

Hypnose et sevrage tabagique

Il existe de nombreuses études scientifiques sur l’efficacité de l’hypnose sur le sevrage tabagique. Malheureusement, ces études n’ont pas été réalisées à grande échelle, sur un échantillon important de personnes.

Nous citerons dans cet article l’étude réalisée en 2007 par le Dr Faysal M. Hasan du North Shore Medical Center de Chicago, qui a évalué l’apport de l’hypnose dans l’aide au sevrage tabagique. Sur un échantillon de 67 patients fumeurs, quatre groupes ont été constitués. Un groupe sous hypnose pure, un autre combinant l’hypnose et un patch de nicotine, un groupe placebo, et un dernier n’utilisant que les patchs de nicotine.

Six mois après la fin du traitement, 50% des personnes traitées sous hypnose avaient totalement arrêté de fumer, même résultat pour le groupe patch et hypnose. Par contre, seulement 25% pour le groupe placebo avait cessé la cigarette et 16% pour le groupe patch.

Hypnose et effets secondaires des chimiothérapies

Une étude de 2014 menée par Kamen et coll. (2014) confirme l’intérêt de l’hypnose dans les nausées et vomissement liés à la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer.

Une de mes clientes, atteinte d’un cancer du sein, a pratiqué avant chaque séance de chimiothérapie une séance d’hypnose, ce qui a permis de limiter de façon très sensible les effets secondaires, et notamment de ne jamais avoir de nausées. Elle a pu appréhender chaque séance de façon très sereine, en étant bien préparée.

Hypnose et perte de poids

L’augmentation des cas d’obésité est considérée comme un problème de santé publique majeur par l’Organisation Mondiale de la Santé. En 2019, plus de 1,9 milliard d’habitants étaient en surpoids dont 700 millions en situation d’obésité.

L’OMS définit l’obésité comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». L’Inserm ajoute que l’obésité résulte d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. Ce déséquilibre aboutit à une accumulation des réserves qui vont se stocker dans les tissus graisseux, entrainant elles-mêmes de nombreuses complications.

L’OMS définit le surpoids par un IMC égal ou supérieur à 25 kg/m² et l’obésité par un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m².

La prise en charge de l’obésité constitue un objectif majeur des organismes de santé en vue de lutter contre ses conséquences physiologiques, psychologiques et sociales.

HYPNODIET est un programme hospitalier de recherche qui a été financé par le ministère des Solidarités et de la Santé en 2022.

https://www.santementale.fr/2022/05/traitement-de-lobesite-lapport-benefique-de-lhypnose/

82 personnes recrutées par les chercheurs de l’hôpital BICHAT à Paris ont été réparties en deux groupes par tirage au sort pour bénéficier soit d’un programme d’accompagnement diététique habituel sous forme de 8 séances collectives, soit pour participer, en plus de ce programme à des séances d’hypnose Ericksonienne et d’apprentissage de l’autohypnose.

Après 8 semaines de suivi, il a été remarqué que les patients ayant pratiqué l’hypnose thérapeutique présentaient une baisse de leur impulsivité alimentaire plus importante que ceux qui suivaient uniquement le programme diététique.

Cette étude démontre que l’hypnose Ericksonienne est efficace pour réduire l’impulsivité et la désinhibition vis-à-vis de l’alimentation, et améliore globalement le bien-être des personnes obèses.

Hypnose et qualité du sommeil

En 2015, des chercheurs suisses ont fait entendre à 70 jeunes femmes, séparées en deux groupes, soit une séance d’hypnose d’une dizaine de minutes conçue pour les endormir, soit un texte neutre. Pour avoir une mesure objective de leur sommeil, pendant la sieste de 90 minutes qui leur était proposée, ils ont enregistré l’activité électrique de leur cerveau.

Résultat : par rapport à l’écoute de texte neutre, il s’avère que l’hypnose diminue non seulement le temps mis à s’endormir, mais qu’elle augmente aussi d’environ 80 % la durée du sommeil à ondes lentes sans changer la durée des autres stades de sommeil. Le sommeil à ondes lentes a pour caractéristiques d’être réparateur, l’hypnose induit donc un sommeil de meilleure qualité.

Nous n’avons présenté qu’une partie des nombreuses études scientifiques qui existent sur les bienfaits de l’hypnose thérapeutique, qui est, de plus en plus, une pratique reconnue par la science et la médecine pour retrouver un réel mieux-être.

En tant qu’hypnothérapeute installée à Paris, je peux vous recevoir du lundi au vendredi dans l’un de mes cabinets, à Paris 16ème boulevard Murat ou Paris 3ème Rue Rambuteau.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, ou pour prendre rendez-vous.

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