Quand parle-t-on de phobie scolaire chez l’enfant ou l’adolescent ?
Ce sont des enfants ou des adolescents qui refusent d’aller à l’école et qui souffrent d’angoisses très fortes lorsqu’on on les force à y aller.
Plus qu’une phobie, c’est une incapacité à se rendre à l’école ou au lycée, l’enfant (ou l’adolescent) n’a pas peur de l’école, il n’arrive tout simplement pas à y aller.
L’enfant ou l’adolescent éprouve un véritable dégoût, une peur viscérale de l’école ou du lycée.
La phobie scolaire ne date pas d’hier, et a même touché des célébrités dont Carl Jung, célèbre psychiatre suisse, qui relate, à propos de ses années de collège :
« Le collège m’assommait… l’enseignement religieux était inexprimablement ennuyeux… »
« Les cours de mathématiques étaient ma terreur et mon tourment… »
Un jour, alors qu’il a 12 ans, Carl Jung se fait agresser à la sortie du collège par un camarade. Traumatisé, il raconte « à partir de ce moment-là, je tombai en syncope à chaque fois qu’il était question de retourner au collège » et manqua l’école pendant 6 mois.
On estime aujourd’hui à 1% à 3% les enfants ou adolescents qui seraient atteints de phobie scolaire. Plus globalement, une étude américaine a montré que 25% des élèves seraient un jour touchés, de manière plus ou moins forte et durable, par des épisodes de troubles anxieux au cours de leur parcours scolaire.
Quels peuvent être les facteurs qui déclenchent une phobie scolaire ?
Les psychiatres s’accordent à dire que les causes possibles de la phobie scolaire sont nombreuses et souvent cumulatives.
La phobie scolaire peut-être déclenchée par une situation de harcèlement, par des troubles des apprentissages, par un manque de confiance en lui de l’enfant ou de l’adolescent, par un ennui massif chez les enfants à haut potentiel, par une pression accrue des parents qui conduisent à une angoisse de performance. Il peut aussi s’agir d’enfants qui n’arrivent pas à se séparer de leurs parents et qui vivent une anxiété de séparation. La phobie scolaire peut se déclencher après une maladie, où l’enfant est choyé à la maison, et n’a plus envie de retourner à l’école…
Ainsi, l’étendue des facteurs possibles donne une idée de la variété des phobies scolaires.
L’enfant ou l’adolescent qui souffre de phobie scolaire est pris dans un tel tourbillon émotionnel, qu’il est incapable de dire ce qu’il ressent, ni pourquoi il ne peut pas aller à l’école ou au lycée.
D’après Elodie Antoni, Psychologue chez Cogitoz, « Quelle que soit la cause à l’œuvre, on repère généralement dans la phobie scolaire des mécanismes neurologiques qui se rapprochent du stress post-traumatique : le cerveau devient noyé de manière quasi-chronique sous les hormones de stress ».
La phobie scolaire n’est pas un caprice ou un simple passage à vide que l’enfant peut surmonter seul par des efforts. En effet, à partir du moment où l’enfant ou l’adolescent souffre, c’est que ce n’est pas un caprice.
Plus ils sont pris en charge tôt, moins les troubles anxieux scolaires seront longs à soigner.
Seul un partenariat étroit entre la famille, les équipes éducatives et les thérapeutes, autour du bien-être de l’enfant ou de l’adolescent, permettra l’apaisement et la réconciliation progressive avec le milieu scolaire. La pause scolaire ou la scolarisation par d’autres voies seront parfois incontournables et nécessaires dans le processus de guérison et de reconstruction de l’enfant.
Sortir de la phobie scolaire peut prendre du temps, et souvent le premier pas à franchir est de déscolariser l’enfant pendant un temps, ce qui est nécessairement une étape difficile pour les parents.
Retrouver le chemin de l’école se fait souvent par étapes, en fixant de petits défis réalisables.
C’est dans ce cadre que l’hypnose Ericksonienne peut être une thérapie extrêmement positive pour l’enfant ou l’adolescent, en complément de son accompagnement par un psychologue et par l’équipe éducative.
Comment l’hypnose thérapeutique peut-elle aider un enfant ou un adolescent à surmonter sa peur de l’école ?
Les enfants sont très réceptifs à l’hypnose en règle générale, et c’est pourquoi elle peut être un précieux complément thérapeutique pour modifier la perception qu’a l’enfant de l’école et pour l’aider à atteindre les petits objectifs qui lui ont été fixés par l’équipe pédagogique et le psychologue qui le suit.
Adaptée aux enfants et aux adolescents, l’hypnose est un traitement naturel, très doux, non contraignant, qui permet d’accéder à l’inconscient pour que, au fil des séances, un nouveau programme positif vis-à-vis de l’école soit enregistré.
Il est important que l’enfant se sente en pleine confiance avec le thérapeute pour que les séances soient efficaces. C’est pour cela que l’enfant doit être pleinement d’accord avec le fait de venir en séance.
Nous commençons toujours par échanger tous ensemble, avec le ou les parents présents, au sujet du problème de l’enfant, de son suivi médical et psychologique, de l’accompagnement mis en place par l’équipe pédagogique dans le cadre de sa phobie scolaire.
Une fois l’objectif déterminé, le ou les parents vont pouvoir patienter en salle d’attente pendant que nous commençons à travailler avec l’enfant.
Pour le travail thérapeutique, tout dépendra de l’enfant ! Jeux, dessins, histoires thérapeutiques, petit rêves… Chaque enfant est unique et je m’adapte à chacun d’eux ! Ce qui est important c’est que l’enfant utilise son imagination et prenne conscience des nombreuses ressources qu’il possède.
L’hypnose thérapeutique permet aux enfants et aux adolescents de symboliser et de s’appuyer sur leurs ressources personnelles pour améliorer les symptômes, apprendre à relativiser, et dans de nombreux cas, diminuer la consommation de médicaments.
En revivant sous hypnose, de façon positive, la situation en milieu scolaire dans laquelle il est angoissé, l’enfant ou l’adolescent va pouvoir naturellement « reprogrammer » son inconscient, afin que la situation qu’il a visualisée et expérimentée dans la situation hypnotique soit reproductible dans la vie réelle. Dans l’état hypnotique, l’enfant va effectuer les « réglages » nécessaires afin de modifier ce programme qui s’est installé à l’intérieur de lui et enregistrer un « nouveau programme ».
La technique hypnotique permet ainsi de diminuer les symptômes de phobies scolaires, et notamment les troubles anxieux.
En partenariat avec les professionnels de santé, les psychologues et l’équipe pédagogique, l’hypnose participe à un retour progressif sur le chemin de l’école, du collège ou du lycée.
En tant qu’hypnothérapeute installée à Paris, je reçois les enfants à partir de 5 ans, dans l’un de mes cabinets, à Paris 16ème boulevard Murat ou Paris 3ème Rue Rambuteau.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions, ou pour prendre rendez-vous.