Oser s’ennuyer 

Le dictionnaire donne la définition suivante de l’ennui : « Impression de vide, de lassitude causée par le désœuvrement, par une occupation monotone ou sans intérêt ».

Mais l’ennui est-il réellement si négatif, comme le laisse supposer cette définition ?

Je ne parle évidemment pas de l’ennui chronique qui peut conduire à la dépression ou à l’addiction, et qui est malheureusement vécu par de nombreuses personnes, notamment des adolescents.

Mais je veux parler de ces petits moments de lâcher prise que nous pourrions nous autoriser régulièrement dans nos vies souvent dominées par une activité intense.

Nous sommes, pour la plupart, sans cesse poussés à en faire plus, à vouloir optimiser la moindre minute… Et de façon classique, nous ne prenons pas le temps de relâcher la pression, et même pire, nous culpabilisons de ne rien faire ! Cinq minutes à tuer entre deux rendez-vous ? On sort le smartphone, notre coupe-ennui favori !

Beaucoup d’entre nous vivent en apnée avec l’illusion de courir derrière le bonheur, sans savoir, ou sans oser s’arrêter, faire une pause.

Et pourtant, les moments où nous décidons de ne rien faire, de profiter d’un bon moment pour soi, sont très bénéfiques pour notre santé mentale, comme nous allons le voir.

L’ennui, ce sentiment d’inutilité qui nous assaille parfois, et que nous fuyons par tous les moyens, serait-il en fait un outil essentiel pour être plus heureux ?

Eh bien oui !! Et des études scientifiques le démontrent !

S’installer dans un café pour une pause où l’on observe les gens, contempler un beau paysage, observer un animal, s’allonger sur son canapé en regardant tout simplement le plafond… sans éprouver la moindre culpabilité, c’est non seulement possible, mais c’est très bénéfique pour notre cerveau !

Contrairement à la paresse ou à l’oisiveté, l’ennui est un espace de non-faire, voire de non-être.

La première confrontation avec l’ennui n’est pas forcément agréable et pourtant, en s’autorisant quelques périodes où l’on ne fait rien, où l’on « s’ennuie », nous allons nous enrichir de nous-mêmes et trouver un endroit de construction du bonheur.

L’ennui paraît pénible si l’on y résiste. Dès lors qu’on le laisse nous envahir, cela devient du lâcher-prise.

Alors quels sont les bienfaits de « l’ennui » ou du lâcher-prise régulier ?

  1. Se reposer et récupérer de l’énergie

Le fait de se couper du monde, même pour quelques minutes et de stopper le flux continu d’informations diminue les tensions, et en mettant son cerveau au repos, aide à éliminer les pensées anxiogènes. L’ennui permet donc tout simplement de se reposer et de récupérer de l’énergie.

  • Apprendre à mieux se connaître

L’ennui, c’est aussi un espace pour le questionnement, ce questionnement existentiel qui permet de trouver notre route pour être heureux.

Le célèbre Blaise Pascal disait : « J’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. »

Avoir peur de l’ennui, c’est peut-être avoir peur de notre petite voix intérieure, peur de nous-mêmes ou plutôt de ce que nous pourrions découvrir de nous-mêmes. 

Et si l’ennui était une chance pour enfin se centrer sur soi, et développer une connaissance intime de qui je suis ?

  •  Réfléchir et développer sa créativité

L’éducation « moderne » pousse les parents à occuper leurs enfants en permanence. Je suis certaine que si vous remontez le temps, dans vos souvenirs d’enfance, il vous est arrivé de dire à l’un de vos parents « Je m’ennuie, je ne sais pas quoi faire », et que, quelques minutes plus tard, vous trouviez tout seul (e) une idée pour vous occuper.

Un enfant qui s’ennuie va développer son imagination et sa créativité.

N’avez-vous pas remarqué que très souvent, vos idées les plus créatives apparaissent lorsque vous faites une tâche qui ne vous oblige pas à réfléchir, au cours de laquelle vos pensées vagabondent, comme passer l’aspirateur, vider un lave-vaisselle, ou tout simplement, en ne faisant rien de particulier ?

L’ennui est d’ailleurs primordial pour les artistes, les poètes, les écrivains, les chanteurs, les peintres ! Ils expérimentent « l’ennui » chaque jour pour observer ce qui les entoure et trouver l’inspiration dans les petites choses de la vie.

Dans les moments d’ennui, le cerveau crée de nouvelles connexions neuronales qui permettent souvent de trouver les solutions.

  • L’ennui améliore l’attention

Lorsque nous ne faisons rien, nous sommes ouverts sur le monde, nous prenons conscience de tout ce qui nous entoure, nous sommes plus attentifs à ce qui se passe.

Lorsque nous sommes sur notre téléphone en même temps que nous écoutons nos proches, ce besoin d’extrême activité de notre cerveau perturbe fortement notre attention. En acceptant de «nous ennuyer », nous devenons bien plus attentionnés, à l’écoute des autres, et apprenons à développer notre concentration.

Que se passe-t-il dans le cerveau d’une personne « qui s’ennuie », qui ne fait rien ?

« Pour que notre système nerveux et notre psychisme puissent fonctionner correctement, il faut leur accorder des périodes de relâchement. Le cerveau est un muscle et « Accepter de s’ennuyer, c’est muscler son cerveau », dit une psychiatre spécialisée en neurosciences.

L’ennui permet à notre cerveau de se régénérer, pour regagner toute sa performance et ainsi éviter l’épuisement mental. 

L’imagerie cérébrale a permis de démontrer que pendant une période d’ennui ou de lâcher prise, un cerveau « qui ne fait rien », qui n’est engagé dans aucune tâche spécifique, reste pourtant très actif, en faisant fonctionner des aires cérébrales situées dans les régions frontales et pariétales, qui ne sont pas les mêmes que celles qui fonctionnent lorsque nous effectuons une tâche bien précise.

Ces zones de la créativité qui sont activées pendant des périodes de lâcher prise permettent souvent de trouver des solutions à nos problèmes, et de développer de nouvelles idées créatrices !

L’hypnose Ericksonienne peut vous aider à ralentir le rythme !

L’hypnose Ericksonienne est un outil précieux qui peut vous être très bénéfique pour vous aider à lâcher prise, en appréciant ces petits moments où l’on ne fait rien.

Cette thérapie douce et naturelle favorise un état de relaxation profonde, qui permet de se détendre et de lâcher prise face aux tensions physiques et mentales. L’état hypnotique permet l’accès à un état modifié de conscience où les suggestions et les métaphores utilisées par le thérapeute vont agir de manière directe sur l’inconscient, pour aider la personne à adopter de nouveaux comportements qui lui permettront de mettre en place, sans culpabiliser, de petits moments de détentes dans la semaine. Comme nous l’avons vu, ces petits moments « d’ennui » enrichissent notre créativité et font du bien à notre cerveau !

Maître Praticienne en hypnose Ericksonienne, j’ai également développé un programme en ligne intitulé « Oser Rayonner », dédié à l’estime de soi, qui comporte des enseignements théoriques, des exercices pratique, des audios de méditation guidée, et des séances d’autohypnose. Se lancer dans ce programme, c’est aussi prendre du temps pour soi, c’est apprendre à se connaître pour accéder à une vie plus épanouie.

N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations ou pour prendre rendez-vous dans un de mes cabinets, à Paris 16ème ou à Paris 3ème.

Partager

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn
On continue ?

Autres sujets

femme heureuse les bras ouverts face à un paysage de montagnes enneigées

Osez être fier.e de vous !

Lorsque nous rencontrons des succès, nous hésitons parfois à en parler, et à dire que nous sommes fiers de nous. Pourtant, la fierté est un

iceberg

Le pouvoir de l’inconscient

Les définitions de l’inconscient Dans les nombreux articles que j’ai écrits, je vous ai expliqué que l’hypnose était une technique très douce et non contraignante,

post it colorés collés sur un tableau avec inscrit dessus le nom de différentes valeurs

Ces valeurs qui nous guident

Les valeurs, qu’est-ce que c’est ? Les valeurs proviennent de notre héritage familial, de notre éducation, et de notre culture. Elles représentent les principes fondamentaux qui